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L'équipement et le matériel militaires au Bas-Empire en Gaule du Nord et de l'Est.

[article]

Année 1995 313 pp. 37-54
Fait partie d'un numéro thématique : Archéologie
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Page 37

MICHEL KAZANSKI

L'équipement et le matériel militaires

au Bas-Empire en Gaule du Nord et de l'Est

Deux catégories de matériel archéologique au nord et à l'est de la Gaule et datées du Bas-Empire sont liées à la présence militaire : les armes et les ceinturons. Les tombes de soldats contiennent souvent des fibules cruciformes qui n'étaient pourtant pas réservées uniquement aux militaires. Les armes et les détails du costume militaire découverts en Gaule proviennent aussi bien de tombes que de niveaux archéologiques de villes, de forteresses et d'habitats ; il y a aussi des découvertes fortuites. Les armes et les ceinturons sont relativement bien étudiés, ce qui facilite notre tâche car nous adopterons la typologie et la chronologie établies par d'autres chercheurs (Bôhme 1974, 1978, 1981a, 1985, 1986 et 1993 ; Bullinger 1969 ; Sommer 1984 ; Schulze-Dôrrlamm 1985 ; Martin-Kilcher 1993 ; Giessler 1993 ; Bishop, Coulston 1993 ; Feugère 1993 ; Kazanski 1988, 1991 et 1994). D'autre part, grâce à ces recherches nous savons déjà quels sont les types caractéristiques pour la Gaule et ceux qui se présentent comme des éléments étrangers. Nous nous proposons de montrer ici quels renseignements fournit ce matériel pour l'histoire militaire de Gaule au Bas-Empire.

Commençons par les armes dont la panoplie est assez complète :

Les épées-spathae (fig. 1.9, 10, fig. 3.15, fig. 4.1, fig. 5.6, fig. 6.5, 15, 20) (Bôhme 1974, 97-100) connues en Gaule sont assez longues : 70-90 cm. La lame est d'abord élancée (du type Straubing- Nydam), puis au IVe s. elle devient assez large (Schulze-Dôrrlamm 1985, pi. 1). La poignée possède des bourrelets horizontaux (fig. 6.5) ou des cannelures longitudinales (fig. 1.9). Les bouterolles d'épées d'apparat du IIIe s., comme celle de la tombe de Cologne-Severinstor, sont discoïdes, en argent niellé (fig. 6.13), fabriquées dans les ateliers gaulois-rhénans (Martin-Kilcher 1993). A partir du IVe s., apparaissent les bouterolles en forme de "U" (fig. 1.31) ou celles du type Gundremmeingen (fig. 1.21) (Bôhme 1974, 99), rectangulaires avec trois rivets, connues en Gaule non seulement d'après les découvertes archéologiques (Trêves, voir Bischop, Coulston 1993, fig. 116.2) mais aussi des données iconographiques (stèle de Lopontius à Strasbourg) (Feugère 1993, fig. sur la p. 242). Il convient de mentionner un nouveau type d'épées, récemment repéré en Gaule, les spathae à garde losangique en fer (4 exemplaires au Musée Archéologique de Dijon) (Vallet 1993, fig. 4.8-11). Auparavant, ces épées étaient connues uniquement en Europe centrale et orientale et étaient considérées comme caractéristiques des peuples de l'Est.

Les données iconographiques montrent que les officiers de l'armée de l'Empire portaient des épées à décor polychrome. Ce décor est attesté sur les épées romaines à partir de l'époque des Tétrarques, à en juger d'après la célèbre sculpture provenant de Constantinople (fig. 8.8) (Kazanski 1991, 123-132, fig. 3.7). L'origine orientale (sassanide ?) de cette mode est possible, mais difficile à prouver, car on n'a pas trouvé d'épée d'apparat du IIIe s. au Proche et Moyen Orient. Une épée originaire de l'est du bassin méditerranéen provient de la tombe de chef militaire à Altlussheim (fig. 6.20) (Kazanski, étude sous presse). D'autre part les données iconographiques - le diptyque de Stilicho ou les statues des Tétrarques - ainsi que quelques découvertes archéologiques témoignent de l'apparition de traits d'origine "orientale" dans l'usage de porter les épées "à l'iranienne", attachées à la ceinture (fig. 8.1-8) (Kazanski 1993a, 52).

REVUE DU NORD-ARCHEOLOGIE, 1995 (TOME LXXVII), N° 313, P. 37-54

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